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En bref

Le Laboratoire en statistiques spatiales et développement urbain (LADU) a été fondé à l’INRS par le professeur Cédric Brunelle, suivant l’obtention d’un financement du Fonds des leaders John-R.-Evans de la Fondation Canadienne pour l’Innovation (FCI).

La mission du laboratoire est de comprendre les processus impliqués dans le développement économique des quartiers, des villes et régions et ses impacts sur les populations par la collecte, la structuration et la modélisation des données massives disponibles sur le web et celles de grandes bases de données publiques et privées.

Le laboratoire inclut un serveur de collecte et d’analyse de données spatiales avec connexion à très haut débit, des caméras sphériques GPS, des tablettes, de même que douze postes performants équipés des logiciels nécessaires à l’analyse statistique des données spatiales.

Axes de recherche

Statistiques spatiales

Statistiques spatiales

Statistiques spatiales

Le laboratoire contribue à l’utilisation et au développement de bases de données et de méthodes reposant sur l’information géographique visant l’analyse et la modélisation des dynamiques urbaines et régionales et leurs interrelations.



Statistiques spatiales

Développement urbain

Développement urbain

L’équipe du laboratoire étudie les facteurs favorisant la prospérité urbaine à l’échelle des quartiers, dont l’impact des environnements locaux et des aménagements sur les dynamiques économiques et touchant à l’habitabilité des milieux de vie dans les villes.



Statistiques spatiales

Économie urbaine et régionale

Économie urbaine et régionale

Les travaux du laboratoire s’intéressent à l’évolution des dynamiques économiques urbaines et régionales relatives aux entreprises, aux emplois et aux ménages de même qu’aux facteurs internes et externes qui transforment les trajectoires économiques locales.



Domaines d'application

Domaines application

La programmation de recherche du laboratoire se situe à l’intersection de trois grands enjeux. D’abord, la question de la prospérité économique et du développement urbain équitable est une préoccupation croissante pour les villes tant en Amérique du Nord et en Europe qu’ailleurs dans le monde. La récente crise financière mondiale et la période subséquente d’instabilité économique ont soulevé l’importance pour les quartiers, villes et régions de développer de nouvelles opportunités économiques pour leurs populations. Dans une optique de prospérité à long terme, la création ou l’attraction de nouvelles entreprises, d’emploi, et une hausse de la productivité et des revenus sont des objectifs incontournables. Bien que les facteurs qui contribuent à favoriser la compétitivité et l’attractivité des lieux soient nombreux, les politiques de développement visent par ailleurs tant la bonne performance économique que l’accessibilité aux opportunités économiques pour tous les groupes des collectivités. Parallèlement, une autre préoccupation partagée par de nombreux pays, dont le Canada, est celle de la résilience économique urbaine et régionale. Plus que jamais, les travailleurs, les entreprises et les collectivités doivent s’adapter à des environnements économiques changeants et incertains afin d’assurer leur réussite et leur prospérité. Dans de nombreux pays, les politiques économiques locales visent donc à aller au-delà d’une croissance à court terme pour favoriser la diversification et le renouvellement économiques à long terme. Enfin, une autre préoccupation importante tant au Canada qu’ailleurs est celle de l’habitabilité, la qualité des milieux de vie des populations, dont les effets sont multiples et touchent à la fois à des objectifs de développement économique, d’équité et de vitalité des collectivités.

Programmation de recherche

Une vaste littérature a soulevé l’importance des économies d’agglomération et de divers facteurs pour la croissance des villes et des régions. Toutefois, ce qui module les externalités locales et les processus par lesquels de telles synergies émergent restent encore l’objet de nombreux débats, dont le rôle que jouent les environnements locaux des entreprises et des travailleurs—qu’il s’agisse d’externalités spatiales, d’effets de colocalisation ou de juxtapositions—sur la création, relocalisation, survie ou la croissance d’activités locales au fil du temps. De la même manière, l’impact des réalités conjoncturelles locales, qu’il s’agisse d’événements locaux, de l’apparition d’entreprises majeures, de la mise en place de nouvelles infrastructures, reste peu étudié de façon longitudinale en dépit de leur importance pour les politiques publiques. Ces impacts sont toutefois complexes à modéliser, compte tenu des effets de rétroactions spatiales et temporelles—effets de débordement et de contagion, etc.—dans les processus de création, de croissance, de diversification, de persistance, de relocalisation ou de fermeture au fil du temps. En outre, ces dynamiques locales ont des effets cumulatifs potentiellement significatifs dans le processus d’essor et de déclin économique local.

Ce volet vise d’abord à décrire les dynamiques spatiales et temporelles entourant l’émergence, la survie et l’évolution des nouvelles activités économiques dans divers types d’espaces urbains et régionaux (p. ex. agglomérations commerciales, pôles d’emploi, zone résidentielle d’emploi), mobilisant des analyses longitudinales à l’échelle des quartiers, villes et régions. De telles analyses sont réalisables par un important travail de collecte, d’intégration, de structuration et de validation de données issues de larges bases sur le web (données massives) de sources institutionnelles ou privées. Le projet vise en particulier à modéliser les facteurs locaux et micro qui influent sur l’émergence et la persistance de nouvelles activités économiques, tout en testant la stabilité de ces relations pour différentes échelles, industries et régions au fil du temps. Sur la base des travaux antérieurs des membres de l’équipe, les modèles qui seront développés estimeront les rétroactions spatiales et permettront de capter les effets temporels des environnements locaux passés sur les trajectoires économiques.


Parallèlement aux effets des environnements locaux, peu de travaux ont analysé l’incidence des infrastructures et aménités localesaménagements, commerces de proximité, espaces économiques planifiés, établissements culturels, parcs, infrastructures de transport, etc.—sur l’évolution des dynamiques économiques locales au niveau des entreprises, des travailleurs ou des ménages. Les travaux antérieurs ont montré l’impact de diverses aménités sur les valeurs résidentielles et commerciales (p. ex. le rôle positif des arbres et espaces verts, les aménagements favorisant la marchabilité ou les infrastructures de transport collectif). Toutefois, peu d’études ont regardé l’incidence à long terme de telles aménités sur la création, la diversification, la relocalisation, les fermetures d’établissements ou la croissance de l’emploi. En outre, isoler l’impact spécifique des aménagements individuels ou de réalités conjoncturelles spécifiques peut être très compliqué, alors que la plupart des zones possèdent plusieurs aménités à la fois et que ces facteurs changent simultanément. Très peu d’études ont réussi à estimer des effets d’aménités ou d’événements spécifiques, ce qui laisse plusieurs questions débattues quant à l’incidence des politiques publiques visant à aménager des aménités dans des lieux spécifiques.

Outre les infrastructures, les analyses réalisées dans le cadre de ce volet intégrent un vaste ensemble d’aménités urbaines présentes dans des environnements spécifiques telles les artères commerciales traditionnelles et les zones d’emploi en milieu résidentiel. L’émergence des grandes surfaces en zones périurbaines et l’essor du commerce électronique contribuent à transformer les aires de marché des artères commerciales traditionnelles, menaçant leur viabilité économique. Les villes reconnaissent aujourd’hui l’importance du dynamisme des artères commerciales, qui ont un rôle structurant dans la vie des quartiers, la préservation du patrimoine culturel, de même que l’attractivité et la vitalité des milieux locaux. Ce projet visera plus particulièrement à mesurer l’état de l’environnement des artères commerciales montréalaises de même que son évolution récente. Les analyses de l’équipe cibleront les nouveaux aménagements et l’effet des caractéristiques du cadre bâti, des aménités environnementales, des services publics disponibles, de même que l’accessibilité en transport et autres aménités sur les dynamiques au niveau des entreprises, de l’emploi et des ménages dans les zones locales. Pour ce faire, nous procéderons par des collectes sur le terrain d’images (caméra GPS 360 degrés), relevés (grilles d’analyse, sondages) et autres données raclées sur le web (présence commerciale sur le web), qui permettront de complémenter les bases de données d’entreprises pour en observer l’évolution. Ce travail pourra s’arrimer avec le Volet 1 de la programmation, permettant l’analyse de l’impact de ces nouvelles variables sur les processus spatiotemporels micro du développement urbain. L’approche permettra en outre de mieux cerner les effets que jouent les milieux face aux nouvelles transformations urbaines, dont l’émergence du commerce en ligne ou la montée d’activités entrepreneuriales à domicile facilitées par l’internet.





Bourses et stages

Projets de recherche

CRSH – Subvention de développement Savoir 
 (63 059 $)
Chercheur principal: Nick Revington. Cochercheur: Cédric Brunelle. “Universities and Urban Change: Near-campus Neighbourhoods, 1981-2016”. Financement obtenu.

2021-2023


Fondation Canadienne pour l’Innovation (FCI) et MESI
Fonds des leaders John-R.-Evans (312 832 $)
Chercheur principal: Dr Cédric Brunelle : « Laboratoire en statistiques spatiales et développement urbain (LADU). » Financement obtenu.

2019-2024


Fonds de recherche du Québec — Nature et Technologies (FRQNT)
Programme Samuel-De-Champlain (42 430 $)
Chercheur principal: Dr Cédric Brunelle. Cochercheurs : Dre Chloé Duvivier ; Dre Stéphanie Truchet ; Dr Jean Dubé ; Dr Diège Legros ; Dr Mario Polèse : « Le déploiement d’internet favorise-t-il le développement économique des territoires ? Une comparaison Québec–Auvergne-Rhône-Alpes. » Financement obtenu.

2018-2020


Fonds de recherche du Québec — Société et culture (FRQSC)
Soutien à la recherche pour la relève professorale (SE) (76 080 $)
Chercheur principal: Dr Cédric Brunelle. : « Diversification des espaces économiques au Québec : analyser les facteurs du renouvellement local à partir des microdonnées spatiales. » Financement obtenu.

2018-2021


Fonds de recherche du Québec — Société et culture (FRQSC)
Soutien aux équipes de recherche (448 000 $)
Chercheur principal: Dre Marie-Hélène Vandersmissen. Cochercheurs : Dr Cédric Brunelle et al. : « Modélisation et prévision des dynamiques territoriales : partage de connaissances et de savoir-faire pour appuyer les interventions en aménagement du territoire et développement régional » Financement obtenu.

2018-2022


Ville de Drummondville
(12 000 $)
Chercheur principal: Dr Cédric Brunelle. Cochercheurs : Dr Mario Polèse : « Le secteur tertiaire de Drummondville et sa région : structure, tendances, forces et faiblesses » Financement obtenu.

2018


CRSH – Subvention de développement Savoir
(75 000 $ — No. 430-2016 — 01095)
Chercheur principal : Dr Cédric Brunelle. Cochercheurs : Dr Jean Dubé, Dr Mario Polèse, Dr Richard Shearmur, Dr Ben Spigel : « Sources of Structural Changes: Understanding Economic Diversification in Canadian Regions » Financement obtenu.

2016-2019


CRSH – Subvention institutionnelle INRS
(2 000 $)
Chercheur principal: « Recherche sur le déploiement diffus des espaces d’activité et polycentrisme fonctionnel dans le corridor Montréal-Québec ». Financement obtenu.

2016


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